Ma fille s’était blessée en faisant du vélo de montagne et craignait une fracture au pied. Nous nous sommes donc rendues à l’urgence après ses cours pour vérifier si tel était le cas. Cela n’a pris que sept heures pour voir un médecin, qui a rassuré ma fille en lui disant qu’il ne s’agissait que d’une foulure.
Cela faisait plus de deux ans depuis notre dernière visite à l’urgence. J’avais oublié à quel point cet endroit est un lieu de souffrance. Pendant nos quelques heures d’attente, nous avons vu une femme souffrir d’une fausse couche, plusieurs personnes blessées par divers accidents, d’autres qui souffraient de crises cardiaques ou de troubles respiratoires, et même une jeune ado en menottes accompagnée de trois policiers et de deux ambulanciers.
Chacune de ces personnes souffrait d’une façon importante. Ce que j’ai trouvé de plus pénible dans tout cela, c’était de constater combien d’entre elles souffraient seules…
Aussi, depuis le jour où nous avons entendu parler de vous, nous aussi, nous ne cessons de prier Dieu pour vous. Nous lui demandons qu'il vous fasse connaître pleinement sa volonté, en vous donnant, par le Saint-Esprit, une entière sagesse et un parfait discernement. Ainsi vous pourrez avoir une conduite digne du Seigneur et qui lui plaise à tous égards. Car vous porterez comme fruit toutes sortes d'œuvres bonnes et vous ferez des progrès dans la connaissance de Dieu. Dieu vous fortifiera pleinement à la mesure de sa puissance glorieuse, pour que vous puissiez tout supporter et persévérer jusqu'au bout --- et cela avec joie.
Moi, Paul, je vous adresse mes salutations en les écrivant de ma propre main. Ne m'oubliez pas alors que je suis en prison. Que la grâce de Dieu soit avec vous.
Cela m’a rappelé que chaque personne que je rencontre a son histoire unique. Cela m’a sensibilisé au fait que trop de personnes dans ma ville, mon quartier, ma rue même, souffrent seules… et que cela ne devrait pas être ainsi.
Le lendemain matin, en travaillant à l’ordi, je suis tombée par hasard sur ce court-métrage qui illustre brillamment l’isolement dans lequel trop d’entre nous vivent notre souffrance:
Au cours de la soirée à l’hôpital, ma fille et moi avons pris le temps de sourire à nos voisins solitaires dans la salle d’attente et de dire bonjour. Cela nous a permis d’en rencontrer deux en particulier, d’entendre leur histoire, et je l’espère, de rendre leur temps d’attente moins pénible.Et si nous faisions plus souvent ce petit effort? Si, en souriant aux gens que nous croisons sur la rue, dans les salles d’attente, et ailleurs, nous disions un petit bonjour? Jusqu’où cela pourrait-il nous amener?
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