L’échec
Je me suis approchée du piano à queue et je me suis assise pour jouer la pièce que j’avais étudiée pendant plus d’un mois et que je connaissais par cœur. Dès la première note ratée, j’ai commencé à paniquer. Je n’avais plus qu’un désir : quitter la scène au plus vite. J’ai joué la pièce à double vitesse, toute nuance oubliée. Remplie de honte, je me suis levée à la fin de cette prestation avec le désir de fuir ce lieu de supplice le plus rapidement possible.
Je n’ai plus jamais participé à un festival de musique.
Mais lorsqu’au secondaire, j’ai vécu ce qui pour moi était un grand échec, une note lamentable en français, ma réaction a été tout autre. J’ai simplement décidé de travailler beaucoup plus fort dans cette classe.
Deux échecs… deux réactions très différentes
L’échec peut provoquer chez nous la honte, le découragement, la peur et le désir d’abandonner la poursuite du but fixé. Mais il peut aussi créer en nous le désir de redoubler d’efforts, de nous améliorer, de poursuivre plus de formation ou d’éducation, de chercher le conseil des autres, de mieux réussir « la prochaine fois ».
Tout dépend de l’importance du but à nos yeux et de notre confiance en notre capacité à l’accomplir.
L’importance du but
J’ai abandonné la participation aux festivals de musique sans regret parce que je n’avais aucune aspiration dans le domaine. Je suivais les cours de piano par simple intérêt, et non parce que je voulais poursuivre une carrière de pianiste. Mais le cours de français était une tout autre affaire : il me fallait bien réussir ce cours afin de poursuivre le rêve de faire des études supérieures, et ce rêve, j’y tenais vraiment.
La confiance
Je savais que je possédais les capacités intellectuelles pour m’améliorer en français, tandis que je ne pensais jamais pouvoir surmonter la panique qui m’envahissait lorsque je me présentais devant le public.
En repensant ainsi à mon adolescence, je constate que Jésus a beaucoup influencé ma réaction à l’échec depuis cette époque en influençant l’importance que j’accorde aux buts que j’adopte, ainsi que ma confiance devant les défis de la vie.
C’est vers 16 ans que j’ai décidé de confier ma vie à Jésus. C’est alors que j’ai commencé à comprendre que ses buts pour moi étaient les plus importants de tous et méritaient que je les poursuive de tout mon cœur. Ma relation avec Jésus m’a aussi donné une nouvelle source de confiance. Lorsque nous ouvrons tout grand notre cœur à Jésus, il vient vivre en nous par son Esprit et nous donne désormais toutes les ressources nécessaires pour accomplir sa volonté. Il promet qu’il peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou même imaginer par sa puissance qui agit en nous. Le fait que je n’ai plus à me fier à mes simples ressources, mais que je peux plutôt me fier à sa présence en moi, me donne le courage de lui obéir. Même lorsque j’ai l’impression qu’il me demande l’impossible, je sais, pour l’avoir vu faire souvent, qu’il peut faire l’impossible en moi.
Je me demande ce qu’aurait été ma vie si je n’étais pas venue à le connaître?
C’est un peu le thème de ce vidéoclip d’Erwin McManus.
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