Pour construire une relation solide, il faut apprendre à pardonner.

Nous n’avons eu que de « petites » fautes à nous pardonner l’un à l’autre lors de cette première année de mariage, mais je ne vais pas me leurrer en pensant que seulement de petits conflits toucheront notre mariage dans les années à venir. Cependant, en cette première année, j’ai eu beaucoup d’occasions de pratiquer le pardon (et mon mari aussi). Il est facile de penser que le pardon est juste un sentiment, mais ce n’est pas le cas.

Alors, qu’est-ce que le pardon?

Selon l’auteur Gary Chapman, le pardon est la décision d’offrir la grâce au lieu d’exiger la justice quand nous avons été blessés.

- Le pardon ôte les barrières et retire la punition. Cela signifie que nous ne brandirons plus jamais cette faute contre l’autre. - Le pardon permet la restauration et l’épanouissement de la relation. - Le pardon est une décision puissante.

Il est tout aussi important de comprendre ce que le pardon n’est pas.

Le pardon n’est pas l’oubli

Surtout quand il s’agit de blessures affectives, certains facteurs déclencheurs peuvent apporter un flot de souvenirs douloureux. Se souvenir de la douleur ne signifie pas que vous n’avez pas pardonné le mal; il signifie simplement que vous êtes humain et que vous avez des sentiments. Quand je pardonne à quelqu’un, je choisis de ne pas laisser le souvenir de la blessure passée influencer mon attitude envers la personne qui m’a offensée.

Le pardon ne supprime pas toutes les conséquences d’une faute

Le pardon ne restaure pas automatiquement votre relation au point où elle en était avant que la blessure ne se produise. Pardonner, c’est plutôt décider que vous êtes prêt à travailler en vue de rétablir la relation.

Pardonner ne restaure pas la confiance automatiquement

La perte de confiance est une conséquence naturelle des actes répréhensibles. La confiance doit être reconstruite à partir d’excuses sincères suivies d’une démonstration d’un changement de comportement. Nous pouvons restaurer la confiance dans la relation en demeurant ouverts et honnêtes l’un avec l’autre.

Le pardon ne se traduit pas toujours par la réconciliation

Il apporte la possibilité d’une réconciliation si les deux parties sont d’accord. Si vous êtes décidé à restaurer la relation, mais l’autre personne ne l’est pas, abandonnez la situation entre les mains de Dieu et déversez votre douleur et votre colère auprès de lui. Ne laissez pas leur réticence à se réconcilier avec vous détruire votre vie. Parfois, la réconciliation n’est pas la voie la plus sage, parce que l’autre continuera à vous faire du mal. Il a besoin premièrement de guérir de ses problèmes et de changer de comportement.

Les fruits du vrai pardon

Le pardon véritable est la seule chose qui protégera votre mariage de toute racine d’amertume. Seul le pardon va abattre les murs de douleur qui, autrement, isolent les individus dans un mariage. Le pardon doit être continu. Je me suis battue contre les pensées négatives comme : « Je ne pardonnerai pas à moins qu’il ne me demande pardon en premier » parce que je sais que pardonner aux autres leurs fautes est le signe le plus précis de mon désir de me réconcilier pleinement avec Dieu et accueillir son pardon.

Que l’autre personne demande pardon ou non est une affaire qui ne concerne qu’elle et Dieu.

En fin de compte, le pardon se pratique toujours d’abord entre Dieu et moi. Quand je suis enfin capable de me repentir devant lui de mon cœur dur, de mon orgueil et de mon désir de rétribution pour plutôt choisir de pardonner l’autre et lui demander de me pardonner mon refus de pardonner, alors je peux librement offrir le pardon à mon conjoint (ou à quelqu’un d’autre). Lorsque je pense que l’autre personne est indigne de mon pardon, alors j’ai besoin de demander pardon d’avoir entretenu cette pensée mensongère. Il est intéressant de noter comment ça fonctionne : mon refus de pardonner est un péché qui nécessite la repentance et le pardon.


Source de la photo : Gus Moretta sur Unsplash