Une autre façon de communiquer
Avril est le mois de la sensibilisation à l’autisme.
Selon des données récentes, environ 1 enfant sur 150 serait touché par une des manifestations du continuum de l’autisme, soit un des cinq diagnostics suivants : l’autisme, le syndrome de RETT, le désordre désintégratif de l’enfance, le syndrome d’Asperger et le trouble envahissant du développement non spécifié.
Nous connaissons tous probablement au moins un enfant ainsi diagnostiqué; pour ma part, j’en connais plusieurs, et ils sont tous très attachants.
Cette semaine, j’ai lu un livre écrit par William Stillman, un porte-parole éloquent pour les personnes atteintes d’autisme.
Ce livre, Empowered Autism Parenting, nous invite à accueillir pleinement ces enfants si souvent marginalisés, et à reconnaître leurs talents et leurs besoins particuliers. Trop souvent, nous exigeons de ces enfants qu’ils s’adaptent à notre façon de vivre et de communiquer. Et si nous apprenions plutôt à mieux nous adapter à eux? Ne serait-ce pas plus humain de notre part?
Voici quelques conseils que M. Stillman nous offre dans son livre :
*S’attendre à ce que l’enfant soit intelligent et capable d’apprendre. Il est surprenant de constater combien de personnes se méprennent sur l’intelligence d’un enfant atteint d’autisme du simple fait qu’il ne peut pas parler, ou communique différemment.
*Chercher à découvrir les façons de communiquer que peut utiliser cet enfant, et l’encourager à les développer dans le cadre de relations sûres, remplies d’amour. Par exemple, il se peut que l’enfant ne puisse pas exprimer ses sentiments sur le coup, ou à l’oral, mais peut-être peut-il le faire par courriel, ou en choisissant des photos, après un temps de réflexion? Une des clés de la communication avec un enfant atteint d’autisme serait de lui accorder tout le temps qu’il lui faut pour communiquer, plutôt que d’exiger des réponses rapides.
*Découvrir les éléments stressants qui déclenchent de vives réactions pour les éviter autant que possible. Un des problèmes avec l’autisme, c’est l’hypersensibilité des sens qui vient perturber la vie et l’humeur de l’enfant. Nous pouvons de beaucoup simplifier sa vie en dépistant les sons, les goûts, les arômes et les textures qui sont intolérables pour lui pour ensuite les éliminer de son environnement. Beaucoup de ces enfants souffriraient aussi d’intolérances alimentaires, surtout aux produits laitiers et au gluten.
*Combiner toute thérapie aux jeux de famille et à la vie quotidienne autant que possible, plutôt que de retirer l’enfant de son milieu pour le placer dans des situations artificielles.
*L’aider à étudier ce qui le passionne et utiliser ces passions pour élargir son cadre d’intérêts. Ceci peut comprendre l’utilisation de moyens d’éducation plus adaptés à ses limites, tels que des cours en ligne.
*Établir avec les enseignants une marche à suivre détaillée pour contrer les problèmes qui pourraient surgir à l’école, s’il fréquente un établissement scolaire.
Ce ne sont là que quelques-uns des conseils que nous trouvons dans ce livre. Mais tous ces conseils ont un but : nous inviter à accueillir pleinement cet enfant dans sa différence, pour célébrer ses talents et accepter ses limites.
Mais il faut aussi célébrer et soutenir beaucoup mieux les parents qui se donnent corps et âme à leur enfant, et souffrent parfois de première main lorsque ce dernier ne sait s’exprimer autrement qu’en faisant appel à la violence. Ils sont souvent des héros incompris et inconnus qui persévèrent malgré le manque de soutien de la part de la communauté médicale ou de la communauté au large.
Comme cette mère, par exemple…