Les eaux profondes

Auteur: Christie Hoos

eauxprofondes« Nous ne pouvons détecter aucun battement de cœur. Je suis désolé, votre bébé est mort. »

Je ne pouvais pas en croire mes oreilles —il s’agissait sûrement d’une énorme erreur. D’abord je pensais qu’ils s’étaient trompés de chambre. J’avais de la peine pour la dame de la chambre d’à côté — je n’aurais pas aimé être à sa place en ce moment. Ou peut-être était-ce l’échographie. Ces engins se détraquent tout le temps.

Je pouvais encore sentir mon bébé bouger et pas plus tard que ce matin, nous avions écouté ses battements de cœur. Pourquoi ce docteur se bornait-il à insister et à dire que mon enfant était mort

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? J’étais fâchée qu’il énervât mon mari, lui qui était déjà si inquiet. Il fallait que je lui fasse comprendre.

«Vérifiez encore une fois! Vérifiez encore une fois!» criai-je.

L’infirmière poussa l’appareil à ultrason près du lit et fit gicler le gel froid sur mon ventre gonflé. Lorsque nous entendîmes un faible boum-boum, je fus soulagée mais l’infirmière secoua la tête. C’était mes propres battements de cœur que nous entendions, pas le doux bruit que j’aimais. Le silence régnait.

Soudain je compris — mon trésor de bébé était mort.

Les espoirs et les rêves que j’avais pour lui disparurent à cet instant. Les mots me manquent pour décrire la douleur, le désespoir terrible que j’ai alors ressenti. Je m’étais toujours dit que les malheurs arrivaient aussi aux gens bons et qu’un jour je serai aussi mise à l’épreuve. Je pense que je n’y croyais pas vraiment, parce que je fus si surprise. Il ne m’était jamais venu à l’esprit que je puisse perdre mon bébé.

C’était notre premier enfant. Après avoir attendu sagement et assez patiemment pendant quatre ans, nous étions prêts à fonder une famille. Lorsque nous avons vu le trait rose sur le test de grossesse, nous nous sommes mis à danser comme des fous à travers tout notre appartement qui se situait au sous-sol. Nous avons préparé deux paquets avec dans chacun un chausson rose et un bleu et nous les avons envoyé à nos parents respectifs.

Puis commença l’attente — celle-ci nous sembla interminable. Tout le monde nous répétait que le temps passerait vite — mais pour moi, celui-ci avançait au pas. J’eus très vite beaucoup plus d’habits de grossesse que d’habits normaux. Nous avons même commencé à faire nos cartons pour déménager dans une nouvelle maison.

Mon mari était inquiet à propos de mon rein gauche, mais je n’y prêtais qu’une oreille distraite. Après tout, ce rein n’avait presque jamais fonctionné et les docteurs nous affirmaient que ce n’était pas un problème. Même quand ma tension commença à monter, on nous dit de ne pas nous inquiéter. Mon rein droit fonctionnait très bien et on me surveillait de près. Ce rein déficient me dérangeait peu — en fait, nous venions d’apprendre que, même lors d’une transplantation rénale, les docteurs ne touchent pas aux anciens reins. C’était notre dernière semaine dans notre appartement en sous-sol et j’en étais au sixième mois quand j’ai commencé à avoir du sang dans les urines. Au souvenir de notre visite affolée aux urgences deux semaines plus tôt, à cause de douleurs abdominales, j’étais gênée d’y retourner. Je m’étais sentie si idiote d’être renvoyée à la maison parce qu’il ne s’agissait probablement que d’une indigestion, mais maintenant il y avait vraiment beaucoup de sang.

« Et voilà, c’est parti! Je ne peux pas croire que ça nous arrive maintenant — nous déménageons dans une semaine et je dois encore préparer tellement de cartons. Et en plus de ça, j’ai une de ces semaines chargées au travail. J’espère qu’ils ne me garderont pas longtemps ici. » Je fus admise le soir-même et j’ai commencé un traitement antibiotique pour une supposée infection rénale. Le jour d’après, chaque médecin qui m’examinait avait une nouvelle théorie. Peut-être des calculs rénaux. Ou peut-être un caillot — rare mais pas impossible.

Après quelques heures d’intenses douleurs nocturnes et une petite transfusion sanguine, j’ai commencé à me sentir mieux. En fait, les docteurs parlaient déjà de me renvoyer à la maison. Nous avons appelé tous nos famille et amis pour leur annoncer la bonne nouvelle. Ce matin-là j’ai entendu les battements de cœur de mon bébé pour la dernière fois.

Les jours qui s’ensuivirent sont flous — la douleur, la voix de ma mère au téléphone, une infirmière me tenant la main, notre pasteur priant pour nous, la douleur lorsque je pleurais, la mine inquiète de mon mari . . . Je « sentais » toujours mon bébé bouger — probablement des spasmes de la vessie ou les « coups de pieds imaginaires », très communs et souvent associés à la mort intra-utérine.

Un autre scanner révéla ce que les docteurs ne pouvaient en aucun cas savoir — une hémorragie rénale. Le rein ne se vidait pas correctement et donc, alors que tout paraissait s’éclaircir, le sang s’accumulait en fait dans mon rein. Au fur et à mesure qu’il se remplissait, il commençait à s’élargir, mettant tous mes organes et donc mon utérus sous pression.

On me mit immédiatement en salle d’opération. Avant d’y être emmenée, j’ai reçu ma 7ème poche de sang. Le docteur a pris mon mari à part et lui a expliqué que mon rein était une bombe à retardement qui menaçait de se rompre à tout moment — celui-ci avait déjà atteint la taille d’un ballon de basket.

Je n’avais pas peur, en fait, ça ne m’inquiétait même pas tellement — je voulais seulement en finir. Moins d’une semaine après mon opération, on m’emmena en salle de travail et d’accouchement. Le lendemain à 9h10, je mis au monde mon fils Noah William Hoos, 600 grammes et parfaitement formé. Quel instant aigre-doux ce fut quand j’ai tenu son corps minuscule contre le mien !

« Je t’aime tant, mon trésor ! Je suis impatiente de te rencontrer un jour ! Je suis si désolée que cela se soit passé ! »

Cela fait maintenant trois mois et sa date de naissance attendue est prévue dans quelques jours. Il m’est difficile d’expliquer ce qui se passe en moi. Le chagrin, pour moi, vient par vagues. Il surgit sans prévenir et traverse mon âme. Il se peut que j’affiche un sourire, il se peut que je dise que je vais bien, il se peut même que je sois convaincue que c’est vrai, mais une nouvelle vague de tristesse m’attend au tournant.

Je suis agitée comme un océan — des vagues déferlantes viennent s’abattre, et pourtant, à quelques kilomètres sous la surface, les eaux profondes sont tranquilles et calmes. Sous les agitations, j’ai une paix permanente. C’est ce que la Bible appelle « une paix qui surpasse l’entendement. » Cela n’a pas de sens de sentir cette paix dans ces moments-là — mais je la ressens. Je sais que tout ira mieux. Je sais que je ne suis pas toute seule.

Enfant, j’avais pris la décision de confier ma vie entière à Jésus-Christ. Je ne l’ai pas compris complètement et je ne le comprends toujours pas, mais je savais qu’il m’aimait et je croyais qu’il n’y avait que Lui pour prendre soin de moi.

Vous pouvez, vous aussi,  trouver le contentement et la paix dans une relation personnelle avec Jésus-Christ. Demandez simplement à Dieu de diriger votre vie.

Vous pouvez recevoir Christ dès maintenant par la foi, au moyen de la prière.

Prier, c’est tout simplement parler à Dieu. Dieu connaît votre cœur, et il est plus soucieux de l’attitude de votre cœur que des mots que vous utilisez. Voici une prière que nous vous suggérons :

Seigneur Jésus, je veux te connaître personnellement. Merci d’être mort sur la croix pour mes péchés. Je t’ouvre la porte de ma vie et je te reçois comme Sauveur et Seigneur. Prends la direction de ma vie. Merci de pardonner mes péchés et de me donner la vie éternelle. Fais de moi la personne que tu veux que je sois.

Cette prière exprime-t-elle le désir de votre coeur? Vous pouvez la prier dès maintenant, et Jésus-Christ viendra dans votre vie comme il l’a promis.

Une vie nouvelle

Si vous avez invité Jésus-Christ à entrer dans votre vie, remerciez souvent Dieu à ce sujet. Remerciez-le également parce que Christ ne vous abandonnera jamais et parce qu’il vous a donné la vie éternelle. Alors que vous en apprenez plus sur votre relation avec Dieu et combien il vous aime, vous vivrez la vie pleinement.

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