Une fête des Mères que même une mère peut aimer
Cinq conseils pour une journée réussie
Franchement, avant de devenir mère, il y a sept ans, je ne savais pas du tout à quel point la fête des Mères pouvait être stressante et même (avouons-le) horrible. Certes, je savais que les femmes infertiles et les femmes qui avaient perdu leurs enfants trouvent cette journée très pénible. Je comprenais aussi la souffrance des mères séparées de leurs enfants par la distance, qui se sentaient si seules en cette journée.
Mais que les mères avec des enfants au foyer puissent trouver la journée difficile? Cela, je ne l’avais jamais soupçonné. Mais, c’est évidemment le cas, car ma première fête des Mères était – hum – disons moins qu’idéal.
Comprenez bien, c’était de ma faute – tout à fait de la faute de mes attentes ridicules de la journée. Des attentes que mon mari ne pouvait pas combler et que je n’aurais jamais dû entretenir (ou, du moins, exprimer!)
Alors, lorsque la journée s’est pointée et que mon mari m’a offert une paire d’espadrilles que j’avais admirée dans un catalogue le mois dernier (Franchement! C’est merveilleux, non?!?), mais a négligé d’organiser une sortie au restaurant, j’ai mal réagi. Comment pouvait-on fêter la fête des Mères sans sortie au restaurant? Quelle sorte de mari négligent ne pense même pas à réserver une table? Il s’attend à ce que je prépare QUOI comme repas aujourd’hui? N’est-ce pas une journée pour m’honorer et me dorloter?
J’aimerais vous dire que je n’ai fait que penser ainsi, mais non, ces paroles sont sorties de ma bouche – pour atteindre mon mari en plein visage. C’est beau, hein? Je sais, je sais…
L’année d’après, les choses se sont améliorées. Il ne m’a pas offert des souliers ou tout autre cadeau. Il a plutôt réservé une table à mon restaurant favori, au centre-ville. Nous devions partir tout de suite après la célébration à l’église pour nous y rendre en auto. J’ai tout de même mal réagi – mais beaucoup moins cette fois. « Mais, l’église se termine à midi. Nous avons besoin de nourrir Henrik. Il ne peut pas attendre si longtemps… »
Quand mon mari m’a montré le paquet de biscuits et la tasse de jus qu’il avait préparés pour notre bébé, je me suis détendue. C’est ainsi que j’ai constaté que cette idée d’une fête des Mères était une source de problèmes pour moi. J’ai commencé à en parler avec mes amies, en leur demandant ce qu’elles pensaient de cette fête, vraiment. Elles me disaient toutes qu’elles trouvaient l’idée bonne (et nous adorons les cadeaux que nos enfants nous fabriquent!). Cependant, la plupart d’entre nous se trouvent frustrés cette journée-là. Règle générale, nous avions l’impression qu’en fait, cette journée célébrait un type de mère qui n’avait rien à voir avec nous : la mère à la télé, la mère que les cartes de souhaits décrivent, la mère qui n’aime pas toujours ce que nous aimons, la mère qui veut fêter cette journée différemment de nous.
Après ces discussions avec mes amies, j’en ai parlé franchement avec mon mari. Tout d’abord, je lui ai demandé pardon d’avoir si mal agi pour la fête des Mères et d’avoir manqué de reconnaissance pour tout l’effort qu’il y avait mis. Nous avons ensuite parlé de mes attentes pour la fête des Mères et de ce qui rendrait cette journée spéciale pour moi, ce qui me donnerait l’impression d’être honorée – plutôt que de suivre un stéréotype. Il voulait le savoir.
Depuis cette conversation, je continue à réfléchir à ce qui rendrait la fête des Mères moins stressante et plus joyeuse. En fait, depuis ces premières expériences, nous avons mis cinq idées en pratique, et cela a fait de la fête des Mères une journée beaucoup plus belle pour toutes les personnes concernées.
1. Partager le plus grand secret des mères. Vous savez qu’à moins que leurs enfants soient adultes, qu’ils aient quitté le foyer et qu’ils visitent rarement leur maman, ce que les mères désirent vraiment pour la fête des Mères, c’est un peu de temps à elles. Avouons-le : à un moment ou un autre, ce qui rendrait la fête des Mères parfaite, ce serait de pouvoir passer une journée libre des responsabilités d’une mère, n’est-ce pas? Si ce que vous voulez vraiment, c’est un peu de solitude et de repos, dites-le à votre famille, mais doucement en les assurant de tout votre amour pour eux.
2. Exprimer clairement vos attentes. Ce conseil ressemble au premier, évidemment. Disons que vous voulez une grande fête en famille : dites-le-leur! Peut-être voulez-vous qu’ils aillent cueillir un gros bouquet de fleurs pour vous honorer. Peut-être aimeriez-vous le petit déjeuner au lit. Peut-être ce que vous désirez vraiment, c’est une sortie au restaurant, des billets à un match de football, ou un piquenique au parc. Quelle que soit la façon que vous désirez marquer la journée, laissez-le savoir à la famille. Ils vous aiment – simplifiez-leur la tâche en leur disant comment vous le montrer.
3. Lâchez prise. Disons que vous avez dit à votre famille ce que vous aimeriez comme fête. Maintenant, faites comme si vous n’aviez rien dit. Quand on n’exige rien, et qu’on reçoit quelque chose : c’est merveilleux! Sérieusement, si vous voulez trouver plaisir en cette journée et ne pas la ruiner pour tout le monde, lâcher prise sur vos espoirs et vos rêves pour la journée, pour simplement accueillir pleinement ce que votre famille vous offre. Vos attentes peuvent tout gâcher. Cette famille que vous aimez tellement? Elle est composée de simples êtres humains qui vous aiment aussi, mais qui ne pourront jamais vous aimer parfaitement.
4. Offrez la grâce. Alors, peut-être vos désirs seront comblés. Et encore, peut-être que non. Peut-être personne n’y mettra de l’effort : peut-être rien ne viendra marquer cette journée comme étant hors de l’ordinaire. Peut-être n’aurez-vous pas plus l’impression d’être aimée que la journée d’avant. Comme quelqu’un m’a dit dernièrement : « Prends note de ce sentiment, mais lâche prise. » Franchement, ce n’est qu’une journée comme les autres. Si tu savais samedi que tes enfants t’aiment, sans qu’ils aient à le prouver en t’offrant un cadeau ou en te préparant le petit déjeuner, tu devrais savoir qu’ils t’aiment le dimanche sans qu’ils aient à le prouver.
5. Choisissez une maman à honorer. C’est facile de ne penser qu’à soi-même cette journée-là, mais il ne faut pas oublier les autres mamans qui nous entourent : notre mère, notre belle-mère, les mères que nous connaissons qui se sentent seules en cette journée.
Aucune idée de comment vous pouvez honorer cette mère? Demandez-lui ce qu’elle aimerait que vous fassiez pour elle.