Moi et ma poutineMoi, ma poutine et le vide

En tant qu’êtres humains, on croit souvent contrôler notre destinée, savoir où l’on va. Mais dans les faits, bien souvent, on ne fait que suivre le courant, sans trop savoir pourquoi.

C’est un peu comme ça que je me suis retrouvé à l’université. J’ai terminé mon secondaire, puis à la lumière de mes aptitudes et de mes intérêts, j’ai fait le choix des sciences au Cégep, puis un baccalauréat en sciences appliquées. Tout ça avec la belle illusion que je savais où je m’en allais.

Étudier, c’est agréable quand on est motivé, mais la motivation a parfois besoin d’un coup de pouce quand elle se bute au cours inutile, au travail de session ennuyant, au professeur Valium, ou encore au lendemain de veille…

Je ne me rappelle pas clairement de ce qui s’était mis en travers de ma motivation, mais je me souviens que cette fois-là, pour lui redonner du mordant, j’ai décidé de me remémorer pourquoi je faisais tout ça…

Et là, c’était le désastre.

Je me revois, seul devant ma poutine et mon pepsi à la cafétéria.

En regardant dans le vide.

En regardant vers où ma vie allait.

Vers le vide…

Je me voyais travailler avec acharnement pour l’obtention de mon diplôme. Travailler fort pour prouver à un éventuel employeur que j’étais qualifié pour devenir un des ses ô combien privilégiés salariés. Puis, gracieusement lui donner les 40 heures les plus productives de ma semaine jusqu’à ce que je sois vieux et fatigué. Dormir, déjeuner, voyager dans le trafic, travailler, revenir dans le trafic, arriver à la maison complètement vidé puis recommencer. Devenir un autre esclave du système, aux travaux forcés de jour, qui devient un zombie écrasé sur son sofa le soir, accroc de séries télés ou de jeux vidéos, pour oublier que tout ça n’a aucun sens.

À partir de ce moment, ma motivation s’enfonçait dans les sables mouvants. Mes notes ont baissé radicalement. Je me suis mis à échouer des cours à répétition. J’étais à la dérive, j’avais besoin de m’accrocher à quelque chose de tangible, quelque chose de vrai, quelque chose qui en valait la peine.

J’étais résolu à ce que ma vie compte.

Je savais ce que je ne voulais pas, je n’avais aucune idée de ce que je voulais…

Ma vie, vue d’en haut, semblait futile.

Jusqu’à ce que je voie encore plus grand.

J’ai trouvé quelque chose de tangible, de vrai, qui en vaut la peine. Ce qui est encore plus merveilleux c’est que ce quelque chose croit aussi que j’en vaux la peine, au point de payer le prix ultime pour moi.

Maintenant je ne sais pas de quoi sera fait le reste de ma vie sur terre, mais je sais qui est en contrôle, et je sais qui peut me guider pour que ma vie compte!

Print


Tu as envie d’en savoir plus sur Jésus et ce que ça change de connecter avec Dieu? Rends-toi à la section Dieu.

 

Courriel Imprimer Commentaires