Fanatique de la plage
J’avais 18 ans et je venais de confier ma vie à Jésus il y avait à peine trois mois. Un groupe d’étudiants chrétiens m’a invité à participer à un voyage en Floride. Ils voulaient se rendre aux plages là-bas pour parler de Jésus avec les gens qui s’y trouvaient en leur passant de la littérature chrétienne. Désolée! Je n’allais tout de même pas devenir fanatique! J’étais très contente de connaître Jésus, mais aller parler de lui avec des étrangers? Sur une plage? Voyons donc!
Mes amis ont redoublé d’efforts : « Viens avec nous, Debbie. On va tellement s’amuser! Faut que tu viennes! »
J’aimais beaucoup ces gens, et je voulais bien les accompagner, mais j’étais décidée à ne pas aller évangéliser. J’étais décidée de demeurer « normale » si je me joignais à eux. Je me suis donc engagée à participer au voyage avec l’idée que je tomberais malade chaque jour, vers l’heure consacrée à l’évangélisation. Je me plaindrais d’un mal de tête ou d’autres choses du genre : n’importe quelle excuse était bonne pour éviter de faire l’étrange sur la plage. C’est ainsi que je me suis trouvée sur un bus qui se rendait en Floride.
Je suis une de ces personnes qui se chargent du divertissement lorsqu’elle voyage avec un groupe en autobus. Je me suis trouvée en train d’animer les chants pendant tout le voyage. Arrivés à destination, nous nous trouvions tous très enthousiasmés.
Dans le temps de le dire, deux responsables du voyage sont venues vers moi pour me proposer : « Debbie, tu es tellement enthousiaste! Évidemment, tu as hâte d’aller partager ta foi. Viens, on va y aller tout de suite, même avant de s’installer à l’hôtel. »
Mon corps tout entier s’est alarmé devant cette invitation. Que faire? Jamais elles ne croiraient que je ne me sentais pas en forme! Ma stratégie était vouée à l’échec. Je ne pouvais pas refuser.
C’est ainsi que je me suis retrouvée sur la plage : une fille normale avec une fanatique à sa gauche et l’autre à sa droite. Et voilà qu’elles commencent à prier, les yeux grand ouverts. Je ne savais même pas qu’on pouvait faire ça! Elles parlaient doucement à Dieu, tout comme on parle à un ami : « Seigneur, envoie-nous vers trois jeunes femmes qui ne te connaissent pas, afin que nous puissions partager l’Évangile avec elles et les voir se tourner de plein cœur vers toi. »
J’ai prié aussi, moi aussi, silencieusement : « Seigneur, envoie-nous vers deux femmes, pour que je n’aie qu’à simplement observer ce que font ces deux femmes. » Je ne voulais vraiment pas faire ce que j’étais en train de faire. L’idée que Dieu pouvait me donner la capacité de faire tout ce qu’il me demandait de faire n’avait même pas effleuré mon esprit.
Moins de 5 minutes plus tard, nous avons vu trois jeunes femmes s’approcher de nous. La crainte s’est emparée de moi. « Peut-être ne voudront-elles pas nous parler », ai-je espéré tout au fond de mon cœur.
Mais ces trois jeunes femmes étaient très contentes de bavarder avec nous. Chaque responsable a commencé un dialogue avec une des filles, me laissant seule avec la troisième. Tout ce que je savais lui dire, c’était : « Aimerais-tu lire ce livret? » Le cœur me battait. Elle a gentiment répondu : « Certainement! » Il fallait aller de l’avant. Il n’y avait aucune façon d’y échapper.
La voix tremblante, j’ai commencé à lire une présentation de la Bonne Nouvelle à cette fille au cœur grand ouvert. « Dieu t’aime et veut que tu viennes à le connaître. » Elle m’a écouté attentivement tout au long de la présentation. Lorsque je lui ai demandé si elle avait confié sa vie à Jésus par le passé, elle m’a dit : « Non. » Lorsque je lui ai demandé si elle aimerait le faire, elle m’a répondu, toute enthousiaste : « Oui, j’aimerais bien. »
C’était le choc total. Je n’en croyais pas mes oreilles. Sans réfléchir, j’ai laissé échapper : « Vraiment?! »
Cela ne l’a pas du tout dérangée. Elle a affirmé de nouveau : « Oui, j’aimerais le faire. »
Tout étonnée, j’ai tourné la page du livret pour lui expliquer comment elle pouvait se confier à Jésus. Je l’ai invité à exprimer tout simplement à Jésus son désir d’accueillir son pardon et son règne en elle.
C’était une prière un peu comme celle-ci :
« Seigneur Jésus, je te remercie de ton amour et de ce que tu es venu dans le monde pour mourir pour moi. Je reconnais que j’ai dirigé jusqu’à présent ma propre vie et qu’ainsi j’ai péché contre toi. Je veux maintenant te recevoir dans ma vie, vivre avec toi et te suivre toujours. Merci de me pardonner mes péchés. Viens faire de moi la personne que tu veux que je sois. Je te remercie d’avoir entendu ma prière et de l’exaucer. Amen. »
Après s’être confiée à Dieu, elle m’a serré bien fort dans ses bras pour me dire : « Merci d’avoir partagé cela avec moi. »
Cette courte rencontre m’a transformée à tout jamais. Cela m’a émerveillée de constater que là, sur une plage, avec comme guide une étudiante terrifiée et ignorante, une jeune femme avait vu sa vie transformée pour toujours : elle avait rencontré Jésus. C’est ainsi que Dieu a commencé à m’enseigner que mes capacités importaient peu : tout ce qu’il me demandait, c’était de me rendre disponible. C’est Dieu seul qui touche le cœur d’une personne pour la sauver. Quelle bonne nouvelle!
J’ai beaucoup appris de Dieu pendant ce voyage. À de multiples reprises, j’ai dit à une personne ou une autre : « Je n’en connais pas beaucoup, mais j’aimerais au moins partager avec toi ce que je sais. Par le passé, je me trouvais perdue, en quête d’amour. J’ai rencontré Celui qui est Amour, et je ne suis plus perdue. » J’ai découvert que Dieu m’aimait et que même moi, il pouvait m’utiliser à son service. C’est ainsi que j’ai constaté que la fanatique sur la plage, c’était moi.
Visiter ce lien pour trouver une façon de présenter l’Évangile : Connaître Dieu personnellement.
© Debby Woods. Adapté avec la permission de l’auteur du livre Journey Into the Heart of God (Birmingham, AL: Race Runners, 1989.
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