Notre petit groupe de chrétiens adorait bavarder. Les chuchotements et les potins étaient beaucoup plus présents pendant nos rencontres que les partages concernant notre grand Dieu et notre désir de mieux le connaître. C’était décourageant, frustrant et même désillusionnant. Certes, nous avions des problèmes à résoudre. Mais lorsque nous sommes blessés, nous avons tendance à porter des masques. Alors, nous — qui devrions être connus pour notre amour — nous choisissons plutôt de nous barricader derrière des murs.
Un jour, je me suis trouvée en train de parler avec un autre croyant. Je me disais que ce n’était qu’une discussion innocente. Nous nous lamentions simplement du fait qu’un chrétien mûr participait à la dissension. Imaginez!
Ce soir-là, j’ai lu le Psaume 15 dans la Bible. Certains l’appellent le psaume du chrétien authentique
. En le lisant, je me suis arrêtée aux versets suivants :« Éternel, qui peut rester dans ton sanctuaire? Et qui donc peut demeurer sur ta montagne sacrée? L’homme à la conduite intègre : il pratique la justice, et il dit la vérité qu’il pense au fond de son cœur, il n’insulte pas son frère, et il ne raconte rien qui déprécie son prochain ou lui cause un préjudice…. Mais il honore ceux qui craignent l’Éternel. » Psaume 15.1-4
Mes pensées se sont tournées vers cette discussion. (Lorsque j’ouvre mon cœur à Dieu, l’Esprit s’avère un guide merveilleux, qui me fait constater les choses qui l’attristent et me donnent l’impression que toute une distance me sépare du Dieu d’amour. Je veux demeurer dans la présence du Seigneur, consciente de son soutien, de sa direction et de sa puissance tout au long de la journée. Mais parfois, mes actions limitent mon expérience de cette intimité.) J’avais déprécié un croyant à cause de son comportement. Mais Dieu me disait ici que je ne devrais pas agir de cette façon; je devrais plutôt honorer ceux qui craignent le Seigneur. Mais… mais… mes commentaires étaient sûrement tout à fait justifiables! Ah, oui? Vraiment? Pouvais-je sincèrement les défendre à la lumière de ce que l’Esprit-Saint me révélait?
J’ai demandé pardon à Dieu, en invitant l’Esprit-Saint à m’avertir avant même que je commence à prononcer de telles paroles. Je ne dis pas ici qu’il faut ignorer les problèmes. Je dis plutôt qu’il faut les adresser de façon à honorer le Seigneur et à se protéger les uns les autres. Ce n’est que par la puissance du Saint-Esprit qu’un tel changement peut s’opérer en moi. Laissée à moi-même, je manifesterai peu de grâce, et le monde qui m’entoure ne verrait pas de différence dans la façon dont les chrétiens gèrent le conflit.
Le Psaume 15 se termine ainsi : « Celui qui se conduit ainsi ne chancelle jamais. »
Lorsque nous invitons le Saint-Esprit à diriger notre conduite en ces moments difficiles, il transforme notre cœur et nos réactions. Cela nous permet de manifester la grâce de Dieu au sein de la difficulté. Ainsi, notre être se trouve envahi par sa paix profonde plutôt que par le stress.
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