Récemment, en lisant Deutéronome, j’ai perdu patience avec les Israélites.

« Comment ne peuvent-ils pas voir ce que Dieu veut faire pour eux? »

Ils ont erré, ronchonné, se sont plaints, alors que pendant ce temps, Dieu voulait leur donner la Terre promise. Ils se sont fait du souci, se sont disputés et ont cherché des solutions. Ils se sont fiés à leurs propres forces et leur propre sagesse alors qu’ils voyaient encore et encore la fidélité de Dieu. J’ai été frappée de constater combien je ressemble à ces Israélites. Est-ce que j’autorise Dieu à diriger ma vie en invitant son Esprit à travailler en moi? Tout au long du Deutéronome, on retrouve le même commandement — aimer et obéir au Seigneur :

Deutéronome 6.4-5 : « Écoute, Israël! L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. »

Deutéronome 30.20 : « … pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui : car de cela dépendent ta vie… »

En tant que chrétiens, nous savons que ce genre de relation avec Dieu — l’aimer de tout notre être et rester près de lui — se fonde non sur nos capacités humaines, mais sur la foi en sa provision.

Pour moi, c’est quelque chose de difficile à accepter. J’aime agir, aller de l’avant, faire bouger les choses. Je veux travailler pour le Seigneur, et pourtant je suis souvent occupée à faire des choses par mes propres forces, ne cédant pas la direction de ma vie au Seigneur. L’important, ce ne sont pas mon engagement, mes décisions et mes actions; c’est mon abandon de soi, ma confiance qu’il agit en moi et par moi, qui compte.

Avons-nous peur?

Parfois, nos occupations sont autant d’excuses pour éviter l’endroit calme et silencieux où Dieu peut vraiment nous parler. C’est souvent dans la solitude que nous découvrons les obstacles à la foi, les motivations réelles de nos actions, ainsi que les domaines de notre vie que nous n’avons pas encore abandonnés à Dieu. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour trouver quelque chose à faire, plutôt que de rester en sa présence et écouter ce qu’il nous dit. De quoi avons-nous peur?

Dieu est notre Roi et il est bon! Nous ne devons pas craindre de nous abandonner, d’inviter son Esprit à venir en nous et de nous appuyer sur lui. Dieu est bon et il veut être bon envers nous!

En phase avec Dieu

Si nous voulons avoir une relation authentique avec Dieu, nous devons tout lui confier : « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera » (Matthieu 16.25). J’ai appris cette leçon à la dure.

Il y a quelques années, j’habitais en Australie où j’allais à un institut biblique. En tant que responsable de jeunes dans mon église, je me suis fait des amis. Un jour, ceux-ci m’ont emmenée à la plage pour m’apprendre le « body surf ».

Lorsque nous sommes arrivés, la plage était fermée à cause du mauvais temps. Le vent s’était levé et les courants marins étaient forts. Le surveillant de baignade était rentré chez lui et il n’y avait plus personne. Ma fierté et mon désir d’apprendre m’ont poussée à y aller quand même. Après plusieurs essais en bordure de plage, j’ai décidé d’aller plus loin pour avoir de plus grandes vagues.

J’avais nagé pendant un moment lorsque je me suis rendu compte que j’étais plus éloignée de la plage que mes amis. Au début, cela ne m’a pas inquiétée. J’ai attendu qu’une vague vienne et me ramène au bord. Il n’y en a pas eu.

J’ai donc décidé de revenir à la nage. Plus je faisais d’efforts, plus j’étais repoussée. Tout en luttant, j’ai commencé à paniquer. J’étais fatiguée. Je voulais me laisser emporter vers le fond — près de 4,25 m — afin de toucher le fond et me reposer. Puis je pousserai de mes pieds pour rejoindre la surface et j’essaierai à nouveau de nager.

J’ai fait cela plusieurs fois, pour réaliser que ça ne me mènerait nulle part. Je pouvais voir mes amis sur la plage qui m’appelaient, mais je ne pouvais pas les entendre. Je savais qu’il n’y avait pas de surveillant de baignade. J’ai conclu que j’allais mourir et j’ai donc arrêté de nager. Je me suis laissée aller.

J’ai abandonné tout effort et j’ai laissé l’eau m’emporter. Je ne me souviens pas comment, mais après quelques minutes, j’étais sur la plage. J’avais beaucoup dévié par rapport à l’endroit où j’étais. C’était là qu’avait été mon problème : j’essayais de nager en ligne droite vers la plage, par mes propres forces. Le courant m’y ramenait en diagonale, me faisant prendre une direction tout à fait différente de celle que j’avais en tête. Lorsque j’ai cessé de lutter, j’ai rejoint le bord en toute sécurité.

Les objectifs que nous nous fixons sont souvent différents des résolutions du cœur de Dieu, de ses désirs ou de son Royaume.

Dans Tout pour qu’il règne, Oswald Chambers écrit que nous devons lâcher prise avant de pouvoir tenir fermement. Ce n'est qu’en abandonnant tout entre les mains de Dieu que nous pouvons recevoir tous les cadeaux qu’il a pour nous.

Dans le psaume 86, David prie « je te louerai de tout mon cœur ». Nous sommes tout à lui lorsque notre cœur est entièrement tourné vers lui. C’est alors que nous sommes aussi capables d’aimer les autres. C’est ça l’amour vrai — son amour débordant dans nos cœurs, cet amour qui est le sien, et non pas le nôtre — cherchant à donner et non à recevoir; à comprendre plutôt qu’à être compris; à réconforter au lieu d’être épaulé.

Dans le livre d’Aggée, le Seigneur a demandé à son peuple de reconstruire le temple. Mais ils ont hésité, ont remis le projet à plus tard et ont trouvé des excuses pour ne pas le faire. Ils ont résisté et se sont divisés, sont devenus malheureux, pauvres et affamés. Puis Aggée leur a apporté le message de Dieu : « réfléchissez à ce qui vous arrive » (1.5). À partir du moment où ils s’en sont remis à Dieu, Dieu a renouvelé leur esprit. Il leur a donné l’assurance de sa fidélité à ses promesses; il leur a donné l’unité et l’amitié les uns pour les autres et il a dit « à partir d’aujourd’hui, je vais répandre sur vous mes bienfaits » (2.19).

C’est lorsque nous nous dévouons entièrement à Dieu par la foi que nous pouvons vraiment aimer les autres et participer à l’avancement de son Royaume. « Je suis la vigne et vous êtes les rameaux. Celui qui demeure uni à moi et à qui je suis uni porte beaucoup de fruits, car vous ne pouvez rien faire sans moi » (Jean 15.5).

Il ne s’agit pas d’un engagement à faire ce que nous voulons, mais plutôt d’un abandon total à sa volonté.

Pourquoi ne pas vous abandonner pleinement à Dieu par la foi en l’invitant à vous remplir de Son Esprit?

Cher Père, j’ai besoin de toi. Je reconnais que j’ai péché contre toi en dirigeant ma vie comme je l’entends. Je te remercie d’avoir pardonné mes péchés par la mort de Christ sur la croix. J’invite maintenant Christ à reprendre sa place sur le trône de ma vie. Par la foi, je te demande de me remplir de ton Esprit saint selon ton commandement et ta promesse qui se trouvent dans ta Parole. Comme expression de ma confiance, je te remercie d’avoir repris la direction de ma vie et de me remplir du Saint-Esprit. Amen.

Si vous avez ainsi choisi de vous abandonner à Dieu, nous aimerions être informés de votre décision! Remplissez le formulaire ci-dessous et nous vous enverrons de l’information par courriel pour vous aider à croître dans votre relation avec Dieu.

« Lorsque l’on a Christ, on est riche et satisfait. Il sera notre loyal et prudent serviteur dans toutes choses, ainsi vous n’aurez pas à vous reposer sur les hommes. Car les hommes changent vite et tombent vite; mais Christ demeure à toujours et reste à nos côtés jusqu’à la fin. » — Thomas à Kempis, L’Imitation de Christ


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