L’ordre missionnaire de Jésus-Christ : Partie 3
POURQUOI OBÉIR À CET ORDRE?
Il y a au moins trois raisons essentielles pour lesquelles nous devons considérer très sérieusement la possibilité de consacrer notre vie entière à l’accomplissement de l’ordre missionnaire de Jésus-Christ. La première est que cet ordre nous vient du Christ lui-même, investi de toute son autorité. La seconde est que l’humanité qui nous entoure est perdue sans Dieu, sans espérance. Enfin, il y a dans le cœur de l’homme un vide qui lui donne soif de Dieu, et il serait criminel de ne pas étancher cette soif!
JÉSUS, NOTRE MAÎTRE, MÉRITE NOTRE OBÉISSANCE
Oui, la première et la plus importante des raisons qui doit nous pousser à agir est que le Seigneur lui-même nous commande de le faire. Dans notre vie de tous les jours, nous obéissons aux règles édictées par la vie sociale : l’employeur donne des directives et l’employé les suit sous peine de perdre son travail; le joueur d’une équipe de foot écoute son capitaine et son entraîneur s’il veut continuer à jouer dans son équipe; lorsque, dans une armée, l’officier dicte ses ordres, le soldat s’exécute promptement; sinon, il risque les arrêtes ou même la cour martiale. Lorsque notre Seigneur nous dit d’aller, lui, le Maître suprême de tout l’univers, alors aucun chrétien ne peut ignorer cet ordre ou le traiter à la légère.
UNE HUMANITÉ EN PERDITION
Et pourtant, il nous fait bien admettre que la plupart des chrétiens ne prennent pas ce commandement au sérieux. Alors que le monde est en flammes, nous restons dans notre cocon sécurisant, bien au chaud dans nos églises. Nous nous préoccupons de questions secondaires, qui deviennent même sources de dispute et de division, alors qu’autour de nous la grande majorité des hommes et des femmes marchent dans les ténèbres, brebis égarées, angoissées, sans Dieu et sans espérance, allant droit à la perdition éternelle.
C’est en Christ, et en Christ seulement que l’homme trouve le berger et le gardien de son âme (I Pierre 2.25), c’est lui seul qui peut lui apporter le pardon des péchés, la réconciliation avec Dieu (Romains 5.11), la vie éternelle. Et c’est à travers nous que Dieu proclame son message : «Car, par le Christ, Dieu agissait pour réconcilier les hommes avec lui, sans tenir compte de leurs fautes. Et il nous a chargés d’annoncer cette œuvre de réconciliation. C’est donc de la part du Christ que nous prenons la parole, comme si Dieu lui-même vous adressait un appel par nous : nous vous en supplions, au nom du Christ, acceptez d’être réconciliés avec Dieu.» (II Corinthiens 5.19-21)
Nous sommes donc responsables devant Dieu et devant les hommes d’accomplir ce que le Christ nous demande si clairement de faire jusqu’à son retour.
Prenons donc Dieu au sérieux, et mettons à l’œuvre toutes les richesses qui sont en nous, nos dons, notre temps, nos talents, pour l’accomplissement de l’ordre missionnaire. Faisons-le, non pas avec un esprit légaliste, mais avec gratitude, avec un profond esprit de reconnaissance envers celui qui nous a aimés le premier, et qui a tout accompli pour notre salut. Si nous désirons vraiment lui obéir, le simple fait qu’il nous dise «va» devrait être suffisant pour nous mettre en marche.
Croyons-nous sincèrement qu’en dehors d’une relation personnelle avec le Christ, tout homme est perdu, condamné pour l’éternité? Jésus a dit : «Je suis le chemin, je suis la vérité, je suis la vie. Personne ne peut aller au Père autrement que par moi.» (Jean 14.6) Cela peut sembler étroit, mais ce sont les paroles mêmes de notre Seigneur et Maître, et il est Dieu! Partout dans le monde, les hommes cherchent Dieu avec application et persévérance… mais sans espoir de succès. Ascétisme, méditations, prières rituelles, jeûnes… pour rien! En effet, «le salut ne s’obtient qu’en lui, car nulle part dans le monde entier Dieu n’a donné aux hommes quelqu’un d’autre par qui nous pourrions être sauvés.» (Actes 4.12)
Mesurons-nous bien les conséquences éternelles de telles paroles? Regardons autour de nous, dans notre famille, nos proches, nos voisins, nos collègues de travail; avons-nous constaté qu’un bon nombre d’entre eux sont perdus, morts spirituellement?
LA SOIF DE DIEU
La troisième raison pour laquelle nous devrions consacrer notre vie à l’accomplissement de l’ordre missionnaire du Christ est que les hommes ont soif de la vraie vie. Partout dans le monde, le Saint-Esprit est à l’œuvre. Des hommes et des femmes aspirent à une vie nouvelle, à une vraie réconciliation avec Dieu. Malheureusement, bien souvent, nous ne retenons de nos expériences de témoignage que les plus négatives, ce qui nous paralyse définitivement. En fait, n’avons-nous pas tendance à leur accorder une importance démesurée?
En plusieurs années de ministère, j’ai eu l’occasion de présenter l’Évangile à de nombreux étudiants lors de réunions, de porte à porte, et je n’a i rencontré que très exceptionnellement des personnes hostiles ou agressives, mais bien évidemment on ne les oublie pas. Un autre exemple me vient à l’esprit. Lors d’une campagne d’évangélisation où nous utilisions le téléphone pour contacter les personnes de la ville, je me suis rendu un soir au centre d’appel. Pendant une trentaine de minutes, j’écoutais les conversations tenues par la dizaine de standardistes présents ce soir-là. Lorsque plus tard j’en interrogeai quelques-uns pour recueillir leurs impressions, ils ne me parlèrent que des 2 ou 3 conversations difficiles qu’ils avaient eues, alors que j’avais pu me rendre compte auparavant, en les écoutant sur le vif, qu’ils avaient eu bien d’autres conversations intéressantes! Question de culture sans doute! D’autres pèchent par excès d’enthousiasme (si cela est possible), mais en France, nous sommes plutôt pessimistes et cela nous paralyse pour prendre l’initiative. Demandons à Dieu de nous donner un esprit positif, désirons voir l’œuvre de Dieu dans nos cœurs, et allons de l’avant. Et alors, nous nous rendrons compte que les champs sont plus blancs que nous ne le pensions. «Vous dites, vous : ‘Encore quatre mois et ce sera la moisson.’ Mais moi je vous dis, regardez bien les champs : les grains sont mûrs et prêts pour la moisson!» (Jean 4.35) Apprenons à regarder ceux qui nous entourent avec les yeux du Christ, avec son amour, sa compassion, et alors nous serons mieux à même de voir qu’il a déjà préparé les cœurs, que beaucoup ont soif. Et tant pis si notre orgueil souffre quelquefois lors d’une conversation plus difficile! Ne nous laissons pas démonter par une mauvaise herbe qui pousse au milieu du champ où tant d’épis sont blancs.
Lorsqu’il parlait des temps de la fin à ses disciples, le Seigneur Jésus a dit : «Cette Bonne Nouvelle sera annoncée dans le monde entier pour que le témoignage en soit présenté à tous les peuples. Et alors viendra la fin» (Matthieu 24.14). D’après cette parole du Seigneur, l’ordre missionnaire n’est pas une option mais un fait : il sera accompli avant la fin des temps et son accomplissement en est même une condition préliminaire. Soyons-en sûrs : Dieu réalisera sa Parole. Que nous le voulions ou non, que nous y participions ou non, l’ordre missionnaire du Seigneur se réalisera. Il nous demande à tous d’y prendre part. Ne laissons pas passer cette chance de bénédiction et offrons-lui nos dons, notre bonne volonté, notre disponibilité pour être, avec Dieu ouvriers d’un monde différent!
<<Précédent <Retour à l’index> Suivant>>
D’après le livret How to Help Fulfill the Great Commission, de Bill Bright
©1972,1981, Campus Crusade for Christ
©Texte français : Équipe de Campus pour Christ— France, 1985
111, av. de Dr Rosenfeld— 93230 ROMAINVILLE
Adaptation : Francis et Annie Husson, 1985
Révision pour Internet : Anne-Marie Montgomery, Pouvoir de Changer, 2011
Citations bibliques extraites de La Bible en français courant, édition de la Société Biblique française, 1982