Éveil à la compassion
De bon matin, je me suis levée après avoir entendu du bruit dans la maison. Mon petit Zacharie, 5 ans, était assis au bord de la fenêtre de la salle de bain et regardait l’immeuble à condos luxueux : « Maman, est-ce que c’est eux les pauvres? » Ouf! J’ai constaté à quel point notre enseignement sur les pauvres et la compassion était abstrait aux yeux de notre fils.
Pour nous aussi, je crois, la réalité des gens dans le besoin semble très lointaine. Je dois avouer qu’en tant que mère j’ai du mal à imaginer que des familles se sentent obligées de vendre leurs enfants à des manufacturiers, des pêcheurs ou même des trafiquants d’esclaves sexuels. Ça doit en prendre de la misère pour arriver à une telle solution!
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C’est vrai qu’il y a des millions d’enfants qui vivent dans le besoin, mais faire la différence dans la vie d’un seul compte pour Dieu. Compassion nous a donné cette opportunité il y a maintenant 9 ans; j’ai commencé à parrainer un petit garçon (qui a déjà 15 ans) de la Tanzanie. Grâce à quelques dollars par mois, il peut manger, se vêtir, avoir un foyer et aller à l’école. Je sais que cet argent est indispensable pour sa mère qui l’élève seule. Il a maintenant le privilège d’obtenir une éducation et il pourra à son tour aider ses proches.
Je ne l’ai jamais rencontré, mais nous gardons contact par correspondance. Mon mari Matthieu et moi parrainons maintenant un deuxième enfant, qui est de la République Dominicaine. Comme ce n’est pas trop loin, nous aimerions beaucoup lui rendre visite un jour et pouvoir marquer sa vie de façon positive. Nous avons aussi choisi un enfant qui est du même âge que Zacharie pour qu’il puisse s’identifier à lui. Par le moyen du parrainage nous savons que nous pouvons aussi enseigner à Zacharie la bénédiction qu’il a de vivre ici et le privilège de partager nos ressources. Parfois nous lui parlons de ces enfants, nous lui montrons les photos et nous pouvons prier avec lui pour ces enfants. La réalité de la pauvreté devient plus concrète pour lui et pour nous aussi d’ailleurs. Pour nous, c’est aussi un moyen d’enseigner le contentement à nos enfants. C’est facile pour les enfants et pour nous de voir ce que les voisins et les amis ont de plus que nous, mais de voir ce que les autres n’ont pas est moins naturel.
Mathieu et moi avons aussi été touchés par le sort des enfants abandonnés et orphelins. Nous aidons par le parrainage, mais Dieu nous a aussi mis à cœur l’adoption. Le parrainage est certainement plus accessible à tous et prévient l’abandon des enfants, mais cette opportunité d’étendre notre famille à un enfant des Philippines s’est ouverte à nous. C’est une grande bénédiction pour notre famille.
Pour nous, ce sont là des moyens par lesquels nous pouvons faire une différence pour les enfants et par la même occasion, enseigner la compassion à nos enfants.
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Voilà…
La compassion ça fait grandir tout le monde, autant ceux qui la donnent et que ceux qu’il la reçoivent.