Vivre modestement, aimer généreusement

Auteur : Sheila Wray Gregoire

Vivez-vous selon l’appel de Dieu pour votre vie, ou vivez-vous selon les pulsions du moment? Avez-vous le sentiment que votre vie est sens dessus dessous, ou êtes-vous capable d’avancer paisiblement, en sachant que Dieu dirige tout? J’aimerais examiner cette question en lien avec nos finances. Mais avant cela, regardez la photo de cette maison :

Elle est petite n’est-ce pas? Et pourtant, la majorité des familles nord-américaines des années 1950 vivaient dans des maisons qui ressemblaient à celle-ci. Après la Deuxième Guerre mondiale, nous avons radicalement élargi la notion d’accès à la propriété. Au lieu d’être locataires, les gens ont commencé à acheter ces petites maisons, et dans la plupart des cas, ils y ont mené une vie épanouie.

L’espace était-il restreint? Et comment! Les ménages étaient souvent composés de quatre à cinq enfants, ce qui signifie que 2 ou 3 enfants devaient partager la même chambre. Les lits superposés étaient devenus les principaux meubles de la maison. Le salon était petit, et les gens devaient s’asseoir sur le canapé et sur le plancher pour regarder la télévision. Les enfants devaient faire leurs devoirs sur la table de la salle à manger. Mon mari a grandi dans une maison comme celle-là : il y avait quatre garçons, une seule salle de bain et une petite cuisine. Et ils y vivaient sans problème.

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Est-ce que je suis sur le point de rédiger un article invitant tout le monde à se précipiter pour acheter ce type de maison? Bien sûr que non. Ce que j’essaie tout simplement de vous dire, c’est ceci : plusieurs des choses que nous considérons comme absolument nécessaires ne le sont pas. Nous avons tout simplement suivi la tendance de notre société et nous avons transformé de simples désirs en besoins. Et c’est en partie ce qui explique que nous ayons des vies si débordées!

Aujourd’hui, je voudrais vous présenter une manière de prendre des décisions en ce qui concerne le travail; en effet, l’un des problèmes les plus importants auxquels vous serez confrontée par rapport à la qualité du temps passé en famille, est lié au fait de savoir si les deux parents ou un seul devrait travailler à l’extérieur du foyer. J’énonce simplement un fait. Je ne vais pas parler du fait de savoir si vous devez ou non laisser votre enfant dans une garderie. Je ne vais pas non plus vous parler des moyens de gagner de l’argent tout en restant à la maison, ni du fait que parfois, il nous en coûte énormément de travailler, sans que cela en vaille la peine.

Ce dont je veux vous parler, c’est de la manière de sortir de ce tourbillon qui nous fait croire que nous avons BESOIN de tant de choses. Voyez-vous, le travail est directement lié aux dépenses. Réduisez vos dépenses, et vous constaterez que le travail ne constitue plus un si gros problème. Augmentez vos dépenses, et vous verrez que vous avez vraiment besoin de travailler.

Posons-nous donc la question suivante : quel genre de vie les gens qui grandissaient dans ces minuscules maisons vivaient-ils?

Bien évidemment, beaucoup de choses dépendaient de la famille, mais la taille de la maison n’était pas nécessairement une mauvaise chose, parce que les gens s’y adaptaient. Ils ne connaissaient que ce type de maisons et ils étaient reconnaissants d’en avoir une. N’oublions pas que dans la plupart des pays, bien plus de gens vivent dans des espaces encore plus étroits que le type de maison dont nous parlons ici. C’est nous qui semblons bizarres de vivre dans des maisons aussi immenses. Nos grands-parents avec leurs minuscules maisons n’étaient en rien bizarres. Ils représentaient la norme.

À quelles activités les gens se livraient-ils avec si peu d’espace? Les enfants jouaient ensemble dans le salon ou au sous-sol. Ils ne s’isolaient pas dans leurs chambres, loin de leurs frères et sœurs. Ils avaient tendance à rester ensemble. Les activités à l’extérieur étaient plus nombreuses, puisque l’espace intérieur était réduit; ils pouvaient donc ainsi se livrer à des exercices physiques même pendant l’hiver. Les gens à cette époque passaient moins de temps devant la télévision, puisqu’il n’y avait habituellement qu’un seul poste et que parfois, la maman et le papa voulaient regarder leurs émissions favorites; les enfants devaient donc s’en aller ailleurs. Ils jouaient à des jeux de société ou aux Lego. Ils pouvaient également jouer à la poupée. En bref, ils faisaient appel à leur imagination.

Et il n’y avait aucun mal à cela.

Caresser de grands rêves

Lorsque vous aviez 13 ans, aimiez-vous les magazines de robes de mariée? Aviez-vous l’habitude de les lire et de regarder les photos en imaginant à quoi ressemblerait votre mariage? C’était le cas pour beaucoup d’entre nous, et ça l’est encore aujourd’hui. Nous avons simplement remplacé les magazines sur les mariages par des magazines de décoration et de jardinage, et nous rêvons de maisons joliment décorées et spacieuses. C’est notre objectif aujourd’hui. Nous voulons montrer que nous sommes « arrivées ». Nous voulons l’espace et le luxe.

Mais que se passe-t-il lorsque nous recherchons cet espace et ce luxe, mais que nous sacrifions une grande partie de notre temps ou celui de notre mari à l’obtenir? Il n’y a pas que les femmes actives qui sont concernées par cette quête de biens matériels. Les hommes actifs le sont aussi. Il y a quelques années, nous avons décidé, mon mari et moi, qu’il travaillerait moins afin de pouvoir être à la maison un jour par semaine avec les enfants. Étant donné qu’il était très souvent de garde, il était souvent absent la nuit et il manquait beaucoup d’activités avec nos enfants. Il a donc décidé de travailler moins. Nous avons dû renoncer à une partie du salaire afin qu’il puisse passer davantage de temps avec les enfants. Il fallait en arriver à cette solution.

Sans surprise, lorsque nous réduisons nos dépenses, nous pouvons parfois créer de la richesse et augmenter notre sentiment de sécurité. Les millionnaires par exemple, ne se comportent pas comme tels. Ce sont les gens qui ont moins d’un million de dollars dans leur compte qui consomment tous les produits luxueux, parce qu’ils se comportent comme s’ils voulaient être ces millionnaires.

Voici quelques statistiques qui viennent du blogue Growth Matters :

•Quatre-vingt-six pour cent des véhicules de marque de prestige ou de luxe appartiennent à des gens qui ne font pas partie du club des millionnaires.
•Un millionnaire paye généralement environ 16 $ (pourboire inclus) pour une coupe de cheveux.
•Près de 4 millionnaires sur 10 achètent du vin coûtant environ 10 $ la bouteille.
•Aux États-Unis, il y a pratiquement trois fois plus de millionnaires vivant dans des maisons dont la valeur sur le marché est inférieure à 300 000 $ que de millionnaires vivant dans des propriétés valant au moins 1 million de dollars.

Quelles sont les deux choses à retenir de tout ceci jusqu’à présent? Nous pouvons certainement survivre avec moins que nous le pensons, mais en même temps, la société nous fait croire qu’il nous en faut toujours plus.

Dites-vous : « Ça suffit! »

Imaginez à quel point nous pourrions changer la société si nous disions simplement « Ça suffit! ». Stop à l’endettement par carte de crédit. Stop au travail 24 heures sur 24 pour pouvoir s’offrir les derniers gadgets et les grosses voitures. Stop au stress engendré par le fait de vivre au-delà de ses moyens. Stop à la croyance qui veut que la vie ne soit que divertissements et biens matériels et non vie familiale. Voyez-vous, les meilleures choses dans la vie ne sont pas matérielles, mais nous semblons l’avoir oublié. Nous croyons que nos enfants ont besoin de biens, alors que ce dont ils ont réellement besoin, c’est de notre présence.
Voici une famille qui a décidé de laisser tomber la course folle de la vie et de vivre de façon plus modeste.  Le revenu du mari est resté à un niveau constant d’environ 20 000 $ par an. Lola gagne environ 30 000 $ plus les avantages sociaux, grâce à son emploi à temps partiel comme technicienne médicale dans le laboratoire d’un hôpital proche. Il y a dix ans, le revenu du couple était deux fois plus élevé, environ 100 000 $ par an. Gregg vendait des contrats d’assurance et la famille vivait à North Scottsdale. Gregg n’était pourtant pas heureux.

« Nous vivions dans cette spirale où nous gagnions de l’argent, et où nous en gagnions de plus en plus chaque année, et où nous sentions que nous devions en gagner toujours plus pour pouvoir nous offrir encore plus de choses, vivre dans une belle maison et conduire de belles voitures, etc. », a-t-il déclaré.

Au même moment, Lola n’avait pas pu obtenir le poste dont elle rêvait à la Mayo Clinic à Scottsdale. C’est un souvenir douloureux.

« Je me souviens d’avoir prié, d’avoir prié de tout mon cœur. Mais je n’ai pourtant pas eu le poste. Je ressentais cependant ce sentiment de devoir lâcher prise », dit-elle.

Vous avez peut-être besoin de deux revenus pour pouvoir avoir le minimum vous permettant de vous offrir une maison, aussi petite soit-elle. Il n’y a aucun mal à cela, tant que vous faites tout pour répondre aux BESOINS de votre famille, et non à ses DÉSIRS. Cependant, plusieurs d’entre nous vivent dans une spirale en essayant de satisfaire nos DÉSIRS, mais cela ne fonctionne pas.

Ceux qui me connaissent diront que c’est facile pour moi de suggérer tout cela parce que je ne suis pas dans une telle position. Je n’ai pas à me plaindre et c’est vrai. Mon mari est médecin et nous vivons assez confortablement. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Keith et moi, nous en avons bavé pendant les études. Pendant qu’il faisait sa formation, et que les enfants étaient déjà nés, nous vivions dans un petit appartement et nous n’avions pas de voiture. Je passais mon temps avec les filles et je les emmenais sur des aires de jeux ou visiter des musées, parce que l’appartement était trop étroit pour que nous puissions y passer la journée. Les autres étudiants avaient contracté les prêts importants accordés par les banques et avaient acheté des voitures et des maisons. Ce n’était pas notre cas. Nous avions décidé d’épargner pour une mise de fonds dans le cadre de l’achat d’une maison.

Puis, nous avons acheté une belle maison de 1400 pieds carrés dans un quartier où aucun médecin n’avait jamais vécu. Au bout de dix ans, nous avons déménagé pour habiter la maison que nous occupons aujourd’hui. Nous avons toujours payé nos voitures d’occasion en argent comptant. Nous achetons nos vêtements dans des boutiques vendant des vêtements usagés. Et nous nous efforçons de voyager aussi souvent que possible pour des missions et de donner autant que nous le pouvons. Oui en effet, les choses sont faciles pour moi, mais même quand ce n’était pas le cas, nous avons pris la décision de vivre modestement, afin de pouvoir profiter davantage de la vie.

Les avantages lorsque le train de vie est réduit

La meilleure chose que les gens pourraient faire ce serait de vendre leur maison et de réduire leur train de vie. Malheureusement, ce n’est pas si facile de nos jours avec la surabondance de maisons qui sont sur le marché. Beaucoup de gens devront rester dans la maison qu’ils habitent, simplement parce qu’ils ne peuvent en obtenir un prix décent pour le moment. Mais il y a peut-être d’autres mesures que vous pouvez prendre. Par exemple, acheter une voiture d’occasion, au lieu d’une voiture neuve. Réduire ses sorties au restaurant. Apprendre à économiser de l’argent sur les choses importantes, comme l’électricité, les assurances, les factures et les prêts-auto. Vous pouvez également apprendre à économiser sur les petites choses, notamment l’épicerie, la nourriture, le magasinage. Beaucoup de femmes « perçoivent un salaire » en restant à la maison et en consacrant une grande énergie à économiser de l’argent!

Est-ce que c’est amusant? Ça peut l’être! Voyez cela comme un défi, c’est-à-dire un moyen de faire durer l’argent. Renoncez à certaines activités parascolaires avec les enfants, mais remplacez-les par des moments de plaisir en famille, au cours desquels vous jouerez à des jeux ou organiserez des fêtes toutes les semaines. Supprimez vos sorties au restaurant et invitez plus souvent vos amis à venir manger chez vous. Toutes ces choses procurent du « plaisir ».

Notre société ne peut pas continuer dans cette voie, avec autant de gens vivant au-dessus de leurs moyens. Nous sommes submergés par les dettes à tous les niveaux, qu’il s’agisse de dettes personnelles, de dettes étatiques ou de dettes du gouvernement fédéral. Nous avons construit une belle société, mais elle repose sur du sable. Un jour, tout va finir par s’écrouler, et cela a déjà commencé. En attendant ce jour, je veux être prête en élevant des enfants qui n’ont pas besoin de biens matériels. Des enfants qui ne rédigent pas une longue liste de cadeaux pour Noel, mais qui sont plutôt impatients de jouer à tous les jeux prévus ce jour-là. Je veux vivre avec moins, pour vivre davantage. Cela signifie revenir aux choses qui sont vraiment importantes.

Voici donc l’exercice que je vous demande de faire aujourd’hui : examinez vos 10 dépenses mensuelles les plus importantes et demandez-vous si elles sont nécessaires. Pouvez-vous les réduire? S’agit-il de choses que vous voulez ou dont vous avez réellement besoin? Votre famille peut-elle jeter un regard différent sur l’argent et le considérer comme quelque chose qui vous permet de créer de la richesse, plutôt que comme quelque chose qui vous glisse entre les doigts et qui est une source de stress? L’argent peut-il devenir un instrument d’aide vis-à-vis des autres, et non plus quelque chose qui vous inquiète au plus haut point?

Pour certains d’entre vous, ce changement est difficile, puisque vous vivez déjà avec le strict minimum. Pour beaucoup d’entre nous cependant, il suffit de changer nos habitudes. Dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires. Avez-vous déjà réduit votre train de vie? Avez-vous déjà décidé de renoncer à quelque chose d’important? Qu’avez-vous ressenti? Faites-nous part de votre expérience!

A lire aussi: Faites confiance à Dieu, et pas aux cartes de crédit

Dettes, comment s’en sortir?

 

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2 réponses à “Vivre modestement, aimer généreusement”

  • aude says:

    excellent article qui vient nous recadrer. Nous aider à identifier ce qui est essentiel pour notre vie. Jésus avait dit une phrase à Marthe (dans un autre contexte) que nous pouvons utiliser dans notre désir de hiérarchiser nos priorités: “”Marthe Marthe pourquoi tu t’inquiète et t’agite pour beaucoup de choses? Une seule chose est essentielles, Marie a choisit la bonne part qui ne lui sera jamais ôtée””.

    Pour mieux gérer notre vie et s’en sortir dans cette vie, il faut identifier ce qui est essentiel pour nous.Le reste on s’en moque ou le remet à plus tard!!!

    Merci pour cet article

  • aude says:

    une seule chose est NECESSAIRE.

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