Tout déménagement dans une autre ville, voire dans un autre pays, est un déracinement qui peut déstabiliser et tourner au fiasco. Changer d’église, de ville, d’école, de climat, de voisins, s’éloigner de ses amis et de sa famille n’est pas chose facile et il faut prendre le problème par le bon bout. Alors, comment faire face sereinement? Comment bien s’intégrer dans son nouvel environnement? Comment bien s’intégrer à sa nouvelle église? Tout un programme! 

Déménager n’est pas une étape facile. Il est nécessaire de prendre les choses à bras le corps, sans se laisser démoraliser, et de s’y préparer moralement pour ne pas sombrer dans l’échec. Quand on n’a pas d’autre choix que de partir, il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur et aller de l’avant, mettant toutes les chances d’adaptation de son côté. J’ai moi-même déménagé de ville en ville et même de continent à continent huit fois ces vingt dernières années, et à chaque fois, ça a été tout un défi. Alors voici quelques conseils pour adoucir le choc du déménagement.

Prendre ses marques dans son nouvel environnement

Ça y est, c’est officiel, il va falloir « faire les cartons ». Quelle qu'en soit la raison, c’est tout un défi qui est devant soi. L’emballage des affaires et le déménagement en lui-même ne sont qu’un détail; c’est ce qui suit qui est le plus délicat.

Se fier à la souveraineté de Dieu

Ce déménagement, si inattendu soit-il, n'a pas pris Dieu au dépourvu. Avant la création de l'Univers, il connaissait déjà les moindres détails de votre vie. Reconnaissez-le comme Seigneur et Père bienveillant, et cherchez les signes de sa provision et de sa bienveillance tout au long de ce processus.

Se faire à l’idée qu’une page va tourner

La vie est faite de pages qui tournent; il ne sert à rien de regretter par avance ce qu’on va laisser derrière. Il est mieux de se dire que le Seigneur a en réserve d’autres bonnes choses pour nous dans notre nouvelle ville. Il ne faut pas considérer ce départ comme une souffrance potentielle, mais comme une nouvelle belle aventure : pensez à toutes les personnes formidables que vous allez rencontrer, aux belles expériences à venir. Chaque ville, chaque église, chaque quartier a ses bons côtés. Choisissez de voir les choses du bon côté, et vous survivrez beaucoup mieux à ce changement. 

Prendre des renseignements sur la ville

Même à distance, on peut obtenir une foule de renseignements sur notre nouveau quartier. Avec Internet, on peut déjà se faire une bonne idée de la ville, de ses activités, des écoles, des quartiers, des loisirs, de son histoire. La plupart des églises ont un site internet — il peut être intéressant d’aller les consulter.

Dès que les cartons sont déballés et que le logement est praticable, commencez à arpenter la ville, si possible, à pied ou en vélo. Repérez les avenues principales, les rues de votre quartier, les magasins. La première chose que je repère en arrivant dans une ville (à part l’école des enfants), c’est le centre commercial où je vais faire les courses. Au bout de quelques jours, je suis incollable sur l’emplacement de la pharmacie, du médecin de quartier, du dentiste, de la boulangerie, du supermarché, de la mairie, de la piscine, je connais le quartier comme ma poche et je commence à me sentir chez moi.

Se présenter à ses nouveaux voisins

N’attendez pas de les croiser dans la cage d’escalier ou de les rencontrer dans des circonstances agitées. Allez sonner chez eux et présentez-vous, donnez-leur votre numéro de téléphone si vous voulez. Ils y seront forcément sensibles, cela facilitera les rapports futurs, et qui sait, si vous êtes ici, c’est peut-être que quelqu’un a besoin d’entendre et de voir votre témoignage de foi.


Source de la photo : HiveBoxx sur Unsplash