Histoire inachevée

Auteur: Marie-Josée Fortin

Avez-vous déjà vu ou lu une histoire qui ne se termine pas? Je ne parle pas d’une série télévisée ou d’un premier roman d’une trilogie, mais bien d’une histoire inachevée. J’en ai eu l’expérience il y a quelques années. Je me suis procuré un roman d’une auteure britannique : Mme Élisabeth Gaskell, auteure classique décédée depuis bientôt 200 ans. Un petit bijou agréable à lire et imprégné de personnages attachants! J’ai eu beaucoup de plaisir à lire les quelques centaines de pages pour réaliser que Mme Gaskell est décédée avant d’avoir terminé ce livre. Quelle frustration que celle de ne pas pouvoir savoir ce qui est arrivé à l’héroïne de l’histoire! Même pas un petit indice pour confirmer une fin heureuse! Une fin triste nous laisse souvent un peu mélancoliques, mais pas de fin du tout, c’est pire! On est condamné à tenter de se créer une conclusion ou à essayer d’oublier l’histoire tout à fait.

Notre vie ressemble parfois à une histoire inachevée. Nous nous demandons si nous finirons par guérir d’une maladie ou si notre conjoint trouvera un jour un emploi. Nous considérons la vie de nos enfants en nous demandant s’ils rencontreront quelqu’un de bien, ou si notre amie arrivera enfin à vivre une grossesse désirée. Parfois nos questions concernent un avenir proche: la cigarette cessera-t-elle de faire partie de notre vie un jour? Arriverons-nous à perdre ces kilos? À d’autres moments, c’est un péché ou des pensées sombres qui sont à nos pieds comme un boulet qui nous ralentit. Comme nous aimerions tourner quelques pages, tricher un peu, et aller lire la fin. Nous aimerions savoir comment toutes ces mésaventures se termineront. Est-ce que le héros surmontera sa peur? Est-ce que l’héroïne réalisera qu’elle est aimée ou demeurera-t-elle dans sa solitude? Est-ce qu’ils mourront dans l’échec et la douleur ou dans la douce certitude que quelque chose de merveilleux les attend derrière le rideau de la mort?

La seule façon de survivre à la frustration d’un récit sans fin, c’est de vivre dans l’espoir que nous sommes les héros de notre histoire, mais non pas l’auteur. Nous vivons des évènements, nous choisissons de tourner à droite ou à gauche aux intersections de notre vie, nous sommes pleinement libres de réagir à ce qui nous arrive, mais nous n’écrivons pas la fin de l’histoire. Et cette fin, elle est déjà écrite. Nous avons un Auteur divin qui sait déjà ce que sont les dernières pages de notre livre et quand le mot « fin » y sera imprimé.

Notre espoir vient du fait qu’il existe déjà un livre qui nous décrit tout l’amour de Dieu, tout ce qui est merveilleux et ce qui nous attend en épilogue de notre vie. La Bible est un livre qui mérite d’être lu et relu, étudié, médité, mémorisé, enseigné. Notre fin précise n’y est peut-être pas inscrite, mais la promesse d’une victoire finale y est mainte fois répétée.

Ce n’est donc plus la fin de l’histoire inachevée qui importe… mais ce qui vient ensuite!

Le mot de la fin? Amen! Viens, Seigneur Jésus! (Apocalypse 22.20)

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