Parfois, il est très difficile d’être patient. Quand nous présentons maintes fois nos soucis au Seigneur, nous nous lassons d’attendre. Nous avons le sentiment qu’il ne nous écoute pas. Souvent, nous voulons prendre la situation en main et faire ce qui nous semble bon. Mais sachant que la patience fait partie du fruit de l’Esprit, nous confessons notre désir de diriger nous-mêmes notre vie. Nous demandons au Saint-Esprit de nous remplir, de nous fortifier et de nous diriger pendant que nous continuons à nous attendre au Seigneur.

Cela ne signifie pas que notre situation changera. Notre enfant unique est hospitalisé, notre couple bat de l’aile, et l’espoir qui nous fait vivre depuis des années s’évanouit rapidement. Après avoir prié avec ferveur d’innombrables fois pour un problème, il est facile de perdre son capital de patience. En lisant ces phrases, laissons ces mots nous rappeler la nature de la patience et nous encourager à attendre.

Nous ne sommes pas seuls

« Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps. Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance » (Romains 8.22-25).

Attendre est une expérience courante. Tous nos frères et sœurs dans la foi, ainsi que toute la création, savent ce que signifie s’attendre au Seigneur. Pensons à ceux qui ont attendu avant nous : Job, David et une myriade de prophètes. La Bible nous encourage de nombreuses fois à rester patients. Elle contient des exemples de personnes qui ont fait preuve de grande patience; Jacques 5.7, Colossiens 1.10-12, Psaumes 40.1 et Apocalypse 14.12 sont quelques exemples du très grand nombre de versets qui parlent de ce sujet.

Les dictionnaires bibliques définissent la patience comme étant la retenue donnée par Dieu face à l’opposition ou à l’oppression. Nous avons besoin de patience seulement face à l’opposition. C’est pourquoi la patience est à plusieurs égards un combat. Nous pouvons nous appuyer sur la promesse que la patience est la retenue donnée par Dieu. Le Seigneur est celui qui nous donne les armes spirituelles pour le combat. Nous considérons souvent la patience comme une simple endurance, mais une telle conception est fausse. Nous ne manifestons pas la retenue par nos propres forces. En vérité, notre seule responsabilité est de croire que Dieu nous donnera la force de tenir jusqu’au bout, et d’agir selon notre foi dans cette promesse.

Comment cette capacité nous est-elle transmise?

Nous recevons cette capacité en nous fiant au fait que l’Esprit nous l’accorde. En tant que chrétiens, nous savons que la source de la patience vit en nous. Notre rôle est d’avoir foi que le Saint-Esprit habite en nous et que lorsque nous lui demandons la force de persévérer, il nous l’accorde, quelle que soit la situation dans laquelle nous sommes et quel que soit notre état émotionnel. C’est une grâce que nous pouvons recevoir par la foi, comme l’enseigne Romains 5.1-15.

La patience mentionnée dans Galates 5 est souvent appelée persévérance. Le mot grec, makrothumio, signifie « longanimité ». Dieu nous donne la capacité de faire preuve de patience et de tempérance envers Dieu, les autres et nous-mêmes. Cette attitude spirituelle exige de la grâce. C’est la grâce qui nous enseigne à faire confiance à Dieu, à pardonner à ceux qui nous offensent et à ne pas sombrer dans la culpabilité quand nous trébuchons.

Quand nous nous attendons à Dieu, cela nous rappelle que notre réalité en tant que chrétiens ne se définit pas par les circonstances visibles, mais plutôt dans la vérité de l’amour et de la vie de Christ en nous. Cela nous donne de l’espoir, car Romains 8.28 nous assure que « nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Il ne nous revient pas de savoir l’heure et la façon de la solution que Dieu nous offrira. Ecclésiastes 3.11 et Ésaïe 55.8-9 nous rappellent que cela relève du domaine de la connaissance de Dieu. Notre rôle est d’avoir confiance dans la promesse de Philippiens 1.6 et d’attendre avec espoir que Dieu achève le travail qu’il a commencé dans nos vies.

Quel est notre rôle dans la bataille?

Revenons sur la définition de la patience en tant que retenue donnée par Dieu. Dieu nous donne la capacité d’exercer cette retenue divine, mais il nous revient de décider de la manifester en nous fiant à lui pour la force de le faire. Adam et Ève exerçaient pleinement leur libre arbitre. Ils avaient reçu tellement de choses dans le jardin qu’ils n’avaient pas besoin de manger du fruit interdit. Cependant, ils ont choisi de ne pas se retenir, mais ont plutôt désobéi au commandement de Dieu. Quand nous nous appuyons sur la retenue donnée par Dieu pour nous attendre à sa volonté et à son heure, nous refusons de nous soumettre à la chair et choisissons plutôt d’obéir à Dieu.

Ce processus a un but

Méditez sur Hébreux 12.2. Nous attendre à Dieu nous oblige à fixer nos regards sur lui. Nous levons les yeux sur Christ comme la source de notre foi et comme garantie de notre salut. Cela nous rappelle que c’est grâce à la rédemption qui se trouve en lui que nous pouvons être remplis et fortifiés par le Saint-Esprit. Les épreuves peuvent servir à nous apprendre à persévérer en approfondissant notre connaissance de Dieu et en lui faisant confiance intentionnellement. Comme Jacques 1.2-4 le déclare, c’est ainsi que la foi grandit et mûrit.

Nous attendre patiemment au Seigneur ne signifie pas que nous ne faisons rien. Éphésiens 6 nous instruit en ces termes : « prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. » Tenir ferme en s’attendant au Seigneur dans l’obéissance n’est pas synonyme de passivité. Notez que le mot tenir est utilisé deux fois, et résister une fois. La patience est un choix actif de nous remettre entièrement à Dieu, choix qui est abondamment récompensé par le Seigneur. Apocalypse 3.10-11 nous dit que Dieu veille sur ceux qui persévèrent dans la bataille.

Si nous avons le sentiment que nous manquons de patience dans une situation quelconque, nous ne devons pas oublier que nous avons accès à toute la patience dont nous avons besoin. Nous pouvons avoir confiance en Dieu, qui nous donnera la force de tenir ferme quelle que soit notre situation et de profiter de la période d’attente pour grandir dans notre foi avec lui.

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Source de la photo : Joshua K. Jackson on Unsplash